Narrateur : Baptist David Collins, père de Lukaël depuis six minutes et trente secondes, Le 8 Juillet 1990 :

J'avais poussé la porte où ma femme, Amanda Stewart, vingt deux ans, avait accouché de mon fils, Lukaël. Il était treize heures, et on m'avait prévenu alors que j'étais au travail. J'ai donc fait mon possible pour assister à l'accouchement, mais il était trop tard, mon fils était né depuis six minutes exactement, à Cardiff, Capital Galloise, là où nous habitions. Ma femme faisait de moi, l'homme le plus heureux du monde. C'était notre premier enfant, en même temps je n'ai que vingt cinq ans, mais nous en avions parlé, et c'était notre rêve de devenir parents... J'ai eu la chance de trouver vite un boulot stable, tout comme Amanda. Elle, elle est secrétaire dans un bureau d'Avocat, et moi, je suis avocat. Mais on a décidé de ne pas travailler ensemble, pour essayer de ne pas s'étouffer l'un et l'autre.
Amanda me regardait d'un air soulagé. Je m'en voulais de ne pas avoir assisté à son accouchement. Mais j'ai vite oublié ma culpabilité dès que j'ai vu la tête de mon fils. Il ressemblait à un ange en train de somnoler dans les bras de sa mère, confortablement installé sur la poitrine de celle-ci. Une larme de joie perlait sur ma joue, c'était la plus belle chose qui m'était arrivée... J'embrassais Amanda, m'excusant tout de même : elle m'avait assuré que ce n'était pas grave, et que tout s'était passé plus vite que prévu. Je regardais à nouveau mon fils, et chuchotais dans le creux de son cou :

« Lukaël Baptist Collins... Mon fils... » soufflai-je avant de déposer mes lèvres sur son petit front.

Plusieurs années passèrent, et Amanda et moi décidions de n'avoir qu'un seul enfant. Notre boulot nous demandait beaucoup trop de temps pour qu'on puisse s'occuper encore d'un autre enfant ! Lukaël se révélait être quelqu'un de très sérieux, respectueux, affectif, et souriant. Il semblait être plutôt solitaire, et avait plusieurs passions, surtout centrées dans les arts. Il aime dessiner, mais préfère de loin la musique. Le piano et la guitare sont ses deux instruments de prédilection si je puis dire ainsi. Il a d'abord commencé la guitare, ce qui peut être assez surprenant, à ses sept ans. Le piano vint après, vers ses dix ans. Mon fils grandissait dans l'amour et les bonnes manières. Il faisait notre bonheur à Amanda et moi, même si notre boulot nous demandait énormément de temps. Amanda travaillait en tant que secrétaire d'un très grand cabinet d'avocats, et moi j'étais devenu quelqu'un de plus réputé dès que j'eu passé la trentaine d'années.
Nous ne cessions de vieillir chaque jour, en regardant notre enfant grandir au fils du temps. Il devenait un très beau jeune homme, et ressemblait particulièrement à sa mère. On pouvait le décrire comme un homme réfléchi, posé, et très calme. Son sourire faisait craquer plus d'une fille, mais je ne pense pas que c'était le genre de garçon à faire du mal à son entourage... Il respectait vraiment la gente féminine, et ne voulait pas perdre son temps à des relations d'un soir, ni à se prendre la tête. Il trouvait que la vie était trop courte pour faire n'importe quoi. D'ailleurs, il n'a pas choisi la musique comme terrain d'étude. Il m'a dit, un jour, alors qu'il avait dix-huit ans, qu'il voulait partir à Paris, pour faire ses études de medecine là bas. Lukaël adore la France, et parle plutôt bien le français, même si son accent Gallois est assez prononcé. Je connais vraiment mon fils, et je sais qu'il réussira sa vie, et qu'il ferra les bons choix, pour avoir un bel avenir.




Après une étrange découverte, Lukaël écrit dans un cahier de brouillon ce qu'il pense... Il ressent une sensation bizarre, et préfère l'écrire.

Le 24 Juillet 2010 à 7h03 :

Voilà maintenant une année que je suis à Paris, la capitale française.. Enfin, la ville censée représenter le romantisme, et tout ce charabia que tout le monde m'a dit avant que je ne parte ici. C'est étrange, je viens de me réveiller, et j'avais comme une impression que tout le monde dormait. C'était étrangement calme, voir même trop calme pour que ce soit la capitale française... Enfin Paris quoi ! C'est pas rien ! Après avoir ouvert mes volets, j'ai pu constater que la route était déserte ! Je crois quand même que je vais faire un tour dans la rue pour voir si c'est normal où non.. J'espère tout de même qu'Al-Qaïda n'a pas pris la ville en otage ! Bon je me fais vraiment des films !

Le 24 Juillet 2010 à 9h37 :

Putain ! C'est flippant ! J'ai parlé avec les rares personnes que j'ai pu croiser dans la rue quand même. Eux aussi ils ont été choqué, c'était comme si que Paris n'existait plus. Il faut vraiment qu'on reste soudé ensemble. Oui, je crois que je suis dans un mauvais rêve, je vais essayer de me rendormir, au lieu d'écrire que des sottises comme ça ! Allez, ça ira mieux !

Le 24 Juillet 2010 à 17h54 :

Non enfaite ce n'est même pas un cauchemar ! Je m'étais pourtant rendormi, mais tout est pareil ! Paris n'aurait donc jamais existé ? HELP ME. Je vais essayer de retourner dans la rue à nouveau, pour savoir si je suis le seul à flipper comme ça... Si ça se trouve, à part nous, (les survivants, si je puis dire ainsi), personne ne connaissait l'existence de la capitale Française... C'est INIMAGINABLE !

Le 24 Juillet 2010 à 21h57 :

Putain, il m'arrive quoi ? Je me sens si seul.